Musique - Instruments
Principaux instruments de musique d'Iran
Les instruments de musique venant d'Iran ont connu une histoire difficile du fait de l'interprétation parfois ultra-orthodoxe du Coran par les chiites en ce qui concerne le rôle de la musique.
Parfois tolérés, parfois interdits, ils sont restés très sobres, très petits et n'ont guère reçu de développement.
On y a encensé les vertus de discrétion et d'intimité pour justifier leur existence, à l'inverse par exemple des instruments indiens. Ils se sont de plus propagés dans d'autres pays grâce à l'influence de la culture perse.
Les harpes (chang) ont joué un rôle important dans la musique classique perse jusqu'au xvie siècle. Elles ont été remplacées par le piano "quart de ton" qui a été introduit en Iran depuis l'Occident à la même époque. Certains des instruments cités ci-dessus sont à l'origine d'instruments créés dans les pays voisins.
Certains instruments comme les zurna, neyanban, dohol, ne sont plus utilisés dans le répertoire classique comme ils pouvaient l'être à la période sassanide, mais restent utilisés dans la musique folklorique persane.
Beaucoup d'instruments non iraniens onr été introduits dans la musique classique de l'Iran moderne : le piano, le violon, la clarinette, puis, petit à petit, tous les instruments classiques occidentaux (violoncelle, contrebasse, hautbois…).
La musiqi-e assil est devenue un passe-temps après que les cassettes audio eurent été introduites dans les années 1960. Avant la révolution de 1979, l'Iran produisait des stars de la chanson comme Gholam Hossein Banan et des instrumentistes comme Abol Hassan Saba, Ahmad Ebadi, Hossein Tehrani, Faramarz Payvar, Hassan Kassayi et Javad Maroufi.
La révolution islamique de 1979 a inauguré une renaissance de la musique classique perse de laquelle ont émergé des célébrités nationales et internationales comme Mohammad Reza Shadjarian,Parissa, Parviz Meshkatian, Hossein Omoumi, Kayhan Kalhor, Mohammad Reza Lotfi, Hossein Alizadeh, Madjid Khaladj, Darioush Tala'i, Shahram Nazeri, Madjid Kiani, les frères Kamkar-s et bien d'autres.
Bien que la révolution ait entraîné la popularité de la musique classique, la musique et l'islam n'ont pas toujours fait bon ménage, et beaucoup d'Iraniens très conservateurs ne voyaient pas d'un bon œil même les mélodies et les paroles les plus simples.
Le rôle des femmes dans la musique a aussi été réduit à l'occasion de la révolution ; il leur a été désormais interdit de chanter en public, mais elles peuvent encore jouer d'un instrument.
Instruments de musique d'Iran
Instruments à cordes pincées | ||||||
Barbat | Dotar | Rabâb | Setâr | Tambur | Tar | Qanûn |
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cordes frottées | cordes frappées | Instruments à vent | ||||
Kamânche | Ghaychak | Santûr | Balaban | Nay | Neyanban | Zurna |
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Instruments de percussion | ||||||
Daf | Dammam | Dohol | Dotable | Doyre | Tas | Tombak |
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