Géographie
Géographie
L'Iran est un pays montagneux et partiellement désertique d'une superficie de 1 648 195 km2.
Au nord, il a des frontières communes avec :
- l’Arménie (35 km)
- l’Azerbaïdjan (611 km)
- le Turkménistan (992 km)
- et a 740 km de côtes sur la mer Caspienne.
Les frontières occidentales sont partagées avec :
- la Turquie au nord-ouest
- l’Irak au sud-ouest
- finissant au Chatt-el-Arab (en persan : Arvand Roude)
- Le golfe Persique et le golfe d’Oman forment l’intégralité de sa limite méridionale de 1 770 km.
L’Iran a un contentieux avec les Émirats arabes unis depuis les années 1970 portant sur les îles Tunbs et Abu Moussa, occupées militairement par l’Iran.
À l’est se trouvent l’Afghanistan au nord et le Pakistan au sud.
La distance entre l’Azerbaïdjan au nord-ouest et le Sistan et Baloutchistan au sud-est est approximativement de 2 330 km.
Le paysage iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux les uns des autres.
La partie occidentale — la plus peuplée — est la plus montagneuse, avec des chaînes telles celles du Zagros et de l’Alborz (Elbourz) ; c’est dans cette dernière que se trouve le sommet le plus haut de l’Iran, le Damavand qui culmine à 5 671 m.
Le plateau iranien est la zone située entre les chaînes de montagnes localisées à l’est et à l’ouest du pays. La moitié orientale consiste essentiellement en une série de bassins désertiques inhabités (comme le Dasht-e Kavir) parsemés de rares lacs salés.
Les montagnes entourent plusieurs larges bassins, ou plateaux, sur lesquels sont situés des centres agricoles et urbains majeurs tels qu'Ispahan ou Shiraz.
Jusqu’au xxe siècle, lorsque furent construites les principales autoroutes et chemins de fer à travers les chaînes montagneuses, ces bassins avaient tendance à être relativement isolés les uns des autres.
Typiquement, une grande ville dominait un bassin, et il existait des relations économiques complexes entre la ville et les centaines de villages à sa périphérie.
Dans les hauteurs des chaînes montagneuses délimitant les bassins, des groupes organisés de manière tribale pratiquaient la transhumance, déplaçant leurs troupeaux de moutons et de chèvres entre leurs pâturages traditionnels d’été et d’hiver.
Il n’y a pas de système fluvial d’importance dans le pays, et historiquement, le transport se faisait au moyen de caravanes qui suivaient les routes traversant les cols des chaînes montagneuses. Celles-ci empêchaient aussi l’accès au golfe Persique et à la mer Caspienne.
Toutefois, on peut citer comme cours d'eau le Rud-e Kârun, le plus long d'Iran, qui se jette dans le Chatt-el Arab, et le Safid qui se termine dans la mer Caspienne. Celui-ci porte son nom depuis le confluent du Qezil Owzen (ou Kizil Ouzen) (Rudkhaneh-ye Qezil Owzen) et du Shahrud (Rudkhaneh-ye Shahrud).
Le climat de l’Iran est principalement aride ou semi-aride. La plaine côtière caspienne fait exception avec un climat subtropical : les températures y tombent rarement en dessous de 0 °C en hiver et le climat reste humide toute l’année.
Les températures estivales montent rarement au-dessus des 29 °C, et les précipitations annuelles sont de 680 mm à l’est et de 1 700 mm à l’ouest.
Dans l’ouest du pays, les régions habitées dans les vallées des monts Zagros connaissent des températures moins clémentes, des températures moyennes en dessous de 0 °C et de fortes chutes de neige.
Les bassins orientaux et centraux sont très arides, avec moins de 200 mm de précipitations annuelles et des températures estivales dépassant les 38 °C. Les plaines côtières du golfe Persique ont des hivers tempérés, et des étés très chauds et très humides. Les précipitations y varient entre 135 et 355 mm.
L’Iran est située dans une zone sismique très instable et est régulièrement touchée par des tremblements de terre.
Le 26 décembre 2003, un important tremblement de terre a frappé la région de Bam, dans le sud du pays, détruisant ainsi les vestiges de l’Arg-é Bam (citadelle et ville antique) et faisant plus de 26 000 morts.
Le relief accidenté de l'Iran a surgi de la dernière grande collision tectonique des continents. En s'éloignant de l'Afrique, le nord de la péninsule Arabique a heurté l'Eurasie, il y a 25 ou 30 millions d'années, peu après la création de l'Himalaya lors de la poussée de l'Inde.
L'impact a soulevé pratiquement toutes les chaînes de montagnes de l'Iran, ainsi que le plateau central, qui passe de 2 000 m d'altitude dans le Nord-Ouest à moins de 500 m dans les bassins désertiques de l'Est. La collision, toujours à l'œuvre, est responsable des nombreux tremblements de terre.
La préservation de l’environnement en Iran a commencé à être prise en compte par l’État dans les années 1950, à la suite des dégradations environnementales et de la surexploitation des ressources naturelles.
L’Iran s’est d’abord doté d’une association iranienne de la vie sauvage en 1956, puis d’une organisation de la chasse et de la pêche en 1967 et enfin d’un ministère de l’environnement en 1971. Le but de ces organisations était la protection de l’environnement.
Depuis le début du xxie siècle, les principaux problèmes environnementaux sont les suivants :
La pollution de l’air, particulièrement dans les zones urbaines.
Cette pollution a des causes anthropiques et est liée :
aux émissions des véhicules, aux opérations de raffinerie et aux effluves industrielles ;
- La déforestation ;
- La désertification ;
- La diminution de la surface des marais à cause de la sécheresse ;
- La pollution par le pétrole dans le golfe Persique (due aux opérations d’extraction et de dégazage) ;
- La pollution de l’eau, causée par les rejets industriels et les rejets non contrôlés d’eau usée.
Le plus préoccupant de ces problèmes est peut-être celui de la qualité de l’air, plus particulièrement dans la capitale à Téhéran. Le monoxyde de carbone représente une partie importante des 1,5 million de tonnes de produits polluants rejetés à Téhéran en 2002.
Géographie administrative
L’Iran est subdivisé en 31 provinces :
- Téhéran
- Qom
- Markazi
- Qazvin
- Gilan
- Ardabil
- Zanjan
- Azerbaijan-e-sharghi (de l’est)
- Azerbaijan-e-gharbi (de l’ouest)
- Kurdistan
- Hamedan
- Kermanshah
- Ilam
- Lorestan
- Khuzestan
- Chahar Mahaal-o-Bakhtiari
- Kohkiluyeh-o-Boyer Ahmad
- Bushehr
- Fars
- Hormozgan
- Sistan-o-Balouchestan
- Kerman
- Yazd
- Esfahan
- Semnan
- Mazandaran
- Golestan
- Khorasan-e-shomali (du Nord)
- Khorasan-e-razavi
- Khorasan-e-jonubi (du sud)
- Alborz
Les provinces (en persan : Ostan) sont gouvernées depuis une ville centrale, généralement la plus grande ville de la province. Le gouverneur de province (en persan : Ostandar) est nommé par le ministre de l’Intérieur.
Depuis 2004, la province du Khorassan est divisée en trois provinces, augmentant le nombre des provinces de 28 à 30.
En 2010, Karaj est devenue indépendante de la province de Téhéran avec la création de la province d'Alborz, augmentant le nombre des provinces de 30 à 31.
Chaque province (Ostan) est divisée en départements (Shahrestan), eux-mêmes divisés en cantons (Bakhsh), qui regroupent une dizaine de villes (Shahr). Les villages (dehestan) sont la plus petite unité administrative ; ils sont rattachés aux villes.
La structure administrative de l’Iran change très régulièrement. En 2005, l’Iran comptait 324 départements, 865 cantons, 982 villes et 2 378 villages.
Surface et frontières
Superficie :
- totale : 1 648 000 km²
- terre : 1 636 000 km²
- eau : 12 000 km²
- Extension maximale : Est-Ouest = 1 700 km, Nord-Sud = 1 400 km
Frontières terrestres :
- totales : 5 440 km
pays limitrophes :
- Afghanistan : 936 km,
- Arménie : 35 km,
- Azerbaïdjan : 432 km,
- enclave de l'Azerbaïdjan-Naxcivan' : 179 km,
- Irak : 1 458 km,
- Pakistan : 909 km,
- Turkménistan : 992 km
- Turquie : 499 km.
Littoral : 2 440 km
- golfe Persique et golfe d'Oman : environ 1 700 km,
- mer Caspienne : 740 km.
Revendications maritimes :
- zone contigüe : 24 milles nautiques
- zone maritime territoriale : 12 milles nautiques
- problèmes avec les Émirats arabes unis sur les iles Abu Mussa et les petite et grande Tunb.
Extrémités d'altitude :
- point le plus bas : mer Caspienne -28 m,
- point culminant : Qolleh-ye Damavand 5 604 m.